Plus que jamais ce 8 mars résonne comme un cri d’urgence, de résistance et de solidarité des femmes face à la menace mondiale qui pèse sur leurs droits, leur liberté, leur dignité. Dans ce contexte, toute instrumentalisation de nos luttes féministes pour nourrir la haine et la division est inacceptable. Nous nous associons pleinement aux manifestations féministes du 8 mars pour l’égalité de genre, contre les discriminations et contre l’oppression des femmes dans le monde entier. Nous soutenons les associations et les groupes qui organisent cette manifestation et n’ont aucune responsabilité dans les instrumentalisations de ces mobilisations.

Uni·e·s dans ces revendications, nous condamnons la présence de Némésis, un groupuscule d’extrême droite qui prétend s’approprier le combat féministe, attaque régulièrement les mobilisations féministes et défend les thèses de l’extrême-droite la plus violente. Le soutien que leur a apporté le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau est absolument scandaleux et en dit long sur ses orientations alors qu’il avait déjà manifesté contre le mariage pour tous.

En revanche, assimiler le sionisme au fascisme en appelant à exclure les organisations qui dénoncent les viols commis sur des femmes israéliennes, comme le font certains groupes qui ne représentent en rien le mouvement féministe, résonne comme un appel à la violence contre les personnes juives. Le fait d’affirmer qu’Israël a le droit d’exister n’est pas le soutien des politiques coloniales, ou des bombardements à Gaza. Assimiler le sionisme à une forme de fascisme a des effets d’exclusion et est un encouragement à la violence contre les personnes juives, comme l’a déjà montré l’histoire.

Le mouvement féministe est un mouvement d’émancipation qui prône l’égalité et qui ne sera jamais compatible avec aucune forme de racisme. Ni l’antisémitisme ni l’islamophobie n’y ont leur place.

Signataires : Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), Collectif Golem, SOS Racisme, Guerrières de la Paix