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Jean-Marie Le Pen : ni oubli, ni pardon

Jean-Marie Le Pen : ni oubli, ni pardon

Il était tout à la fois fasciste, tortionnaire en Algérie, raciste défendant ouvertement « l’inégalité des races », antisémite acharné et négationniste avec une insistance particulière sur les chambres à gaz.

Il a diffusé les poisons racistes et antisémites dans l’espace public français et au-delà pendant des dizaines d’années.

Il ne s’agissait pas pour lui de «  dérapages » ou de « provocations » comme le serinent ceux et celles qui, à droite, veulent ménager le RN. Bayrou s’est d’ailleurs illustré par une déclaration particulièrement complaisante envers la mémoire de Le Pen.  

Pour le chef frontiste, la revanche de la 2e guerre mondiale était  toujours d’actualité, particulièrement contre les Juifs considérés par lui comme ennemis éternels du nationalisme car porteurs du prétendu « mondialisme » stigmatisé. En cela Le Pen était un héritier des thèses nazies.

Il avait d’ailleurs fondé le Front national avec d’anciens Waffen-SS français ainsi que des membres de la Milice, bras armé du nazisme sur le territoire français.

Les dirigeants du RN et le parti lui-même lui ont rendu un hommage unanime et dithyrambique, en passant totalement sous silence ses déclarations antisémites.

Ils confirment ainsi l’orientation de Jordan Bardella qui avait déclaré à plusieurs reprises en Novembre 2023 que Le Pen « n’était pas antisémite » avant d’être contraint de rétropédaler face au scandale.

Ainsi alors que le RN prétend être au premier rang du combat contre l’antisémitisme, sa direction escamote l’antisémitisme bien réel de celui qui a fondé leur parti et l’a amené pour la première fois au 2e tour de l’élection présidentielle.

C’est une confirmation supplémentaire que l’antisémitisme (et le racisme) sont consubstantiels au RN, à son histoire comme à sa matrice idéologique. Cela avait d’ailleurs été rappelé à nouveau lors des élections législatives de juin et juillet dernier par la découverte de dizaines de candidats RN ayant publié des propos antisémites, négationnistes, racistes et homophobes.

C’est pourquoi nous appelons à poursuivre le combat contre le RN, qui représente un danger grave pour la démocratie et ne constitue en rien un quelconque « bouclier » contre l’antisémitisme.

Jean-Marie Le Pen est mort, le combat contre ses idées de haine se poursuit.