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Viols et violences sexuelles du 7 octobre

Viols et violences sexuelles du 7 octobre :

L’ONU reconnaît la réalité. Pour la libération des otages et un cessez-le-feu immédiat!

Il existe « des motifs raisonnables de croire » que des victimes de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 ont été violées, tout comme certain·e·s otages détenu·e·s dans la bande de Gaza, selon un rapport des Nations unies (ONU) publié lundi 4 mars.

L’ONU a réagi lentement aux viols et violences sexuelles que le Hamas a commis lors de son attaque du 7 octobre. Sa représentante spéciale sur les violences sexuelles lors des conflits, Pramila Patten, accompagnée par des expert·e·s, s’est enfin rendue début février pendant deux semaines et demie en Israël et en Cisjordanie.

Elle déclare que sur la base d’informations recueillies « auprès de sources multiples et indépendantes, il existe de bonnes raisons de croire que des violences sexuelles liées au conflit ont eu lieu lors de l’attaque du 7 octobre à plusieurs endroits à la périphérie de [la bande de] Gaza, y compris des viols et des viols en réunion, dans au moins trois lieux », dont le site du festival Nova.

Les membres de la mission de l’ONU ont pu s’entretenir avec des survivant·e·s et des témoins des attaques du 7 octobre ainsi qu’avec des membres des services de santé. Ils et elles ont pu aussi visionner 5 000 photos et cinquante heures d’images des attaques.

Ils et elles ont pu parler avec des otages libéré·e·s, et récolter par là « des informations claires et convaincantes » indiquant que « certains ont subi diverses formes de violences sexuelles liées aux conflits, y compris des viols et des tortures sexualisées, ainsi que des traitements cruels, inhumains et dégradants sexualisés », comme l’a déclaré Pramila Patten lors d’une conférence de presse. « Nous avons de bonnes raisons de croire que de telles violences sont toujours en cours », a-t-elle ajouté.

Les rapporteurs et rapporteuses exigent la libération immédiate et sans conditions des otages et le jugement des coupables. Cette reconnaissance, bien que tardive, est importante alors que certain·e·s ont contesté, minimisé, voire nié la gravité ou même la réalité de ces viols.

Cet épisode rappelle le sort cruel des otages kidnappé·e·s le 7 octobre et retenu·e·s depuis. Les familles et proches des otages multiplient les manifestations et mobilisations afin d’obtenir leur retour. Leur combat vise aussi le gouvernement Netanyahou, qui néglige selon elles le sort des otages. Des dizaines de milliers de manifestant·e·s ont ainsi marché pendant quatre jours depuis le kibboutz Reïm, lieu de massacre et de kidnapping, jusqu’à Jérusalem, où ils et elles sont arrivé·e·s le 2 Mars, afin d’exiger du gouvernement israélien qu’il négocie sérieusement avec le Hamas la libération des otages.

Le RAAR exige à nouveau un cessez-le-feu à Gaza et la libération immédiate de tous les otages retenu·e·s par le Hamas. Nous adressons ses pensées aux familles qui attendent leur retour.

Paris, le 5 mars 2024

Le Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR)