Le djihadiste islamiste du pont de Bir Hakeim, qui a assassiné un touriste germano-philippin à Paris samedi 2 décembre, avait déjà déclaré aux policiers que son crime était lié aux événements de Gaza. Il vient désormais d’indiquer qu’il avait eu au départ l’intention de s’en prendre à des Juif/ves, répondant ainsi directement à un appel de l’État islamique (Daech) fin octobre, qui incitait à tuer des Juif/ves partout dans le monde. Le choix du lieu de son forfait témoigne de son dessein initial : à proximité du jardin des enfants du Vel d’Hiv, un des endroits symboliques à Paris de l’extermination nazie, qui rappelle la rafle et la déportation de 4115 enfants juifs en 1942.

Cet événement démontre, s’il en était besoin, les dangers que la situation actuelle fait courir aux Juif/ves. La vague antisémite que nous connaissons depuis le 7 octobre, commencée dès l’annonce de l’action du Hamas, est la plus importante de ces dernières années. Elle peut tuer, comme l’antisémitisme l’a fait à plusieurs reprises depuis vingt ans.

Le RAAR (Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes) renouvelle son appel à la vigilance face aux actes antisémites. Il appelle l’ensemble des mouvements progressistes à se mobiliser pour résister à la haine antijuive.

Paris, le 8 décembre 2023

Le Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR)