Le parquet de Lille a ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et de crime contre l’humanité à la suite des propos antisémites relayés sur les réseaux sociaux par un compte attribué à une étudiante gazaouie qui venait d’arriver sur le territoire français. Sciences Po Lille, qui devait l’accueillir à partir de septembre, a annulé son inscription le 30 juillet. Sur RMC, le ministre François-Noël Buffet a annoncé que des poursuites seront engagées et que l’étudiante était susceptible d’être renvoyée dans son pays malgré les massacres commis par Israël dans la bande de Gaza et la violence de la colonisation en Cisjordanie. Elle a finalement quitté la France pour le Qatar.

Cette regrettable affaire a conduit le gouvernement français à suspendre, le temps d’enquêter sur de potentielles failles dans les procédures administratives, l’accueil de tous·tes les Gazaoui·es et à réexaminer les dossiers de celles et ceux déjà accueilli·es.

Les propos d’un antisémitisme virulent de cette étudiante incitant à tuer des Juif·ves et faisant l’apologie du nazisme sont scandaleux et inadmissibles et doivent être sanctionnés : le RAAR les condamne fortement.

Mais cela ne doit pas entraîner une punition collective qui concernerait la totalité des Gazaoui·es.

Les Palestinien·nes ne doivent pas être essentialisé·es comme étant tous et toutes antisémites. Un tel amalgame constitue une manifestation de racisme.

Le RAAR condamne donc la suspension de l’accueil des Gazaoui·es qui constitue une mesure profondément injuste et une catastrophe pour les personnes concernées.

Le RAAR condamne le racisme et l’antisémitisme quels qu’en soient les auteur·ices.