‌Lors de la manifestation du 1er mai, le stand du Parti socialiste a été délibérément attaqué par un groupe de la mouvance des « black blocs ». Des élu·es et militant·es du Parti socialiste ont été violemment agressé·es . Deux personnes ont été blessées. C’est inadmissible, et ce d’autant plus à un moment où l’unité contre l’extrême droite est indispensable. Nous leur adressons notre soutien.

Lors de ces incidents, le député socialiste Jérôme Guedj a été particulièrement visé. C’est la deuxième fois en quelques jours que cela se produit, après le rassemblement du 27 avril contre l’islamophobie. C’est bien d’antisémitisme qu’il s’agit, car c’est parce que Jérôme Guedj est juif qu’il est singulièrement visé et non pour ses positionnements politiques. Nous renouvelons la protestation que nous avons publiée suite à ce premier incident. Le RAAR, qui combat l’antisémitisme et tous les racismes, fait part à nouveau à Jérôme Guedj de sa solidarité. 

D’autres élu·es socialistes ont déclaré avoir entendu des insultes comme « sales sionistes ». Pour certain·e·s prétendu·es défenseur·ses du peuple palestinien, quand on est juif·ve, dénoncer la politique criminelle du gouvernement Netanhyou sans reprendre et adhérer à la totalité de leurs mots d’ordre, vaut d’être insulté sous le vocable de « sioniste ». Il est inacceptable que quiconque et notamment  des dirigeant·es de gauche qui s’opposent à la politique criminelle de Netanyahou et prennent position en faveur d’un État palestinien soient insulté·es au motif qu’iels défendent également le droit à l’existence d’Israël.

Nous appelons l’ensemble de la gauche, les organisations syndicales, les associations de défense des droits humains à réagir solennellement face à ces agressions. Face à l’antisémitisme il ne faut aucune complaisance. Les propos initiaux sur RTL jeudi soir de Marine Tondelier, qui a refusé de répondre sur l’antisémitisme à l’extrême-gauche et a reproché à Jérôme Guedj d’être responsable de la violence qu’il subit, sont révélateurs des manquements et du malaise à gauche. Elle s’en est ensuite excusée vendredi matin sur X/Twitter. L’antisémitisme empoisonne toute la société. Le déni, les minimisations, et le silence doivent cesser à gauche. L’antisémitisme ne doit pas souiller nos manifestations. Il en va des valeurs les plus fondamentales de la gauche et du mouvement social.

Nous appelons l’ensemble de la gauche, les organisations syndicales, les associations de défense des droits humains à réagir solennellement face à ces agressions. Le RAAR a d’ailleurs pris l’initiative avec d’autres organisations d’un meeting antifasciste à l’occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale et de la défaite du nazisme, le 22 mai à Paris avec la participation d’acteurs syndicaux et associatifs du mouvement social.