Le 7 octobre et après
L’attaque terroriste menée par le Hamas le 7 octobre en Israël est un traumatisme pour la société israélienne, dont les effets continuent de se faire sentir. Elle constitue aussi le plus grand massacre antisémite depuis 1945 et rappelle ces moments dans l’histoire où les vies juives furent menacées ou détruites.
En réponse, le gouvernement d’extrême-droite et de suprémacistes dirigé par Netanyahou s’est engagé dans une guerre de destruction systématique de la bande de Gaza. Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par l’armée israélienne depuis le 8 octobre ont provoqué un choc profond pour la société palestinienne, déjà traumatisée par 76 ans d’oppression et 57 ans d’occupation. Quelle que soit l’issue de la guerre en cours, nul ne peut encore évaluer l’ampleur des conséquences qu’auront ces destructions sur les générations palestiniennes à venir.
En France, le 7 octobre a transformé les conditions dans lesquelles il est possible d’agir pour l’émancipation, et de lutter contre l’antisémitisme et tous les racismes. Suite au 7 octobre, nous avons constaté une explosion des actes antisémites ainsi qu’une hausse considérable de l’hostilité envers les Juives et Juifs. Cela a accentué le sentiment d’une menace existentielle sur les vies juives. L’aggravation de l’antisémitisme s’est accompagnée d’une hausse des actes racistes, et en premier lieu islamophobes.
Dans cette situation dramatique, une partie de la gauche a manqué de la plus élémentaire empathie envers les victimes du 7 octobre. Certains ont refusé de voir, ont minimisé ou relativisé, niant même le caractère antisémite du 7 octobre. Pire encore : plusieurs cadres et élu·es de la France Insoumise ont profité de la situation à Gaza et de la campagne électorale des Européennes pour manifester leurs dérives antisémites, invectivant leurs opposants politiques français juifs·ves ou appelant à la disparition de l’État d’Israël. De la même manière nous déplorons aussi l’indifférence aux souffrances qui sont infligées aux Palestinien•nes, quand elles sont considérées comme étant des bavures regrettables mais inévitables en temps de guerre.
Le RAAR a, dès le 7 octobre, affirmé sa solidarité avec les victimes du Hamas, assassinées, violées, blessées, et prises en otages. Depuis octobre 2023 nous avons également affirmé notre solidarité avec les victimes palestiniennes, bombardées, déplacées sans cesse, et torturées. Nous avons dénoncé l’offensive israélienne et nous sommes mobilisé·es pour un cessez-le-feu immédiat et définitif, le retour des otages, la fin de l’occupation et la mise en place d’un État de Palestine.
Un an après, le RAAR continue de se mobiliser pour demander l’arrêt des actions criminelles menées par le gouvernement de Benjamin Netanyahou à Gaza et en Cisjordanie. Nous continuons d’agir contre et de dénoncer les actes antisémites et racistes d’où qu’ils viennent.
Le RAAR appelle l’ensemble de la gauche à se rassembler sur ces bases et à rejeter toute dérive antisémite.